Ethel Lilienfeld

EMI est une œuvre hybride mêlant court-métrage, installation et plateforme web interactive.
Elle met en scène une influenceuse virtuelle — femme rousse, beauté idéalisée — figure aussi familière que distante. À travers elle, l’artiste interroge la fabrication de l’icône féminine, des canons picturaux classiques jusqu’aux avatars des réseaux sociaux.

Adorée puis disséquée, EMI incarne la tension entre sacralisation et consumérisme : elle est à la fois corps-image, marchandise et objet de culte. Sur le site emi.nevergone.cloud, chaque visiteur peut acquérir un de ses « organes », réactivant les rituels de la relique à l’ère numérique.

L’installation joue d’une esthétique de l’excès, mêlant nature morte, art digital et saturation visuelle. Cinéma, danse, photographie, sculpture et intelligence artificielle s’y entrecroisent.
À la fois critique et hommage, EMI agit comme un miroir de notre époque, reflétant ses contradictions, ses mythes et sa fascination pour l’image.

Sous une forme séduisante, le projet explore la capitalisation du corps en ligne, flirtant avec les limites du beau et du repoussant, du réel et du fictif, du vivant et du mort.

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